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1Connais-tu le moment |où les chamois enfantent ?
Et as-tu observé |les biches en travail ?
2As-tu compté combien de mois |dure leur gestation ?
Et connais-tu l’époque |où elles mettent bas,
3quand elles s’accroupissent, |déposent leurs petits
et sont délivrées des douleurs ?
4Leurs faons se fortifient, |grandissant en plein air
et ils s’en vont loin d’elles |pour ne plus revenir.

5Qui a laissé l’onagre |courir en liberté ?
Qui a rompu les liens |qui retenaient l’âne sauvage ?
6Moi je lui ai donné |le désert pour demeure
et des plateaux salés39.6 Les terres salées sont opposées aux terres à fruits (Ps 107.34). L’âne sauvage se nourrit des herbes salées croissant dans les steppes d’Arabie et de Syrie. |pour résidence.
7Il ne veut rien savoir |des villes populeuses,
et il n’entend pas les cris |du conducteur de l’âne.
8Il parcourt les montagnes |pour trouver sa pâture,
à la recherche de toute verdure.

9L’aurochs39.9 L’urus ou l’aurochs, variété éteinte aujourd’hui, était un animal grand et puissant, souvent pris comme symbole de la force (Nb 23.22 ; 24.8 ; Dt 33.17). daignera-t-il |se mettre à ton service ?
Passera-t-il ses nuits |auprès de ta mangeoire ?
10Lui feras-tu suivre un sillon |en l’attachant avec des cordes ?
Va-t-il traîner la herse |derrière toi dans les vallons ?
11Mettras-tu ta confiance |dans sa force extraordinaire ?
Et lui remettras-tu |le soin de tes travaux ?
12Compteras-tu sur lui |pour rapporter ton grain
et l’amasser |sur l’aire de battage ?

13Les ailes de l’autruche |se déploient avec joie,
mais son aile et ses plumes |ne sont pas comparables |à celles des cigognes.
14Or l’autruche abandonne |ses œufs dans la poussière,
et laisse au sable chaud |le soin de les couver,
15ne pensant pas à ceux |qui marcheraient dessus,
aux animaux sauvages |qui les piétineraient.
16Elle est dure pour ses petits |comme s’ils n’étaient pas les siens,
et elle ne s’inquiète pas |d’avoir peiné en vain.
17Pourquoi ? Parce que Dieu |l’a privée de sagesse,
et qu’il ne lui a pas donné |l’intelligence.
18Mais qu’elle se redresse |et prenne son élan,
pour elle c’est un jeu |de laisser derrière elle |cheval et cavalier.

19Serait-ce toi qui donnes |la puissance au cheval ?
Ou est-ce toi qui pares |son cou d’une crinière ?
20Ou le fais-tu bondir |comme la sauterelle ?
Son fier hennissement |inspire la frayeur !
21Dans le vallon, il piaffe, |tout joyeux de sa force.
Le voilà qui s’élance |en plein dans la mêlée.
22Il se rit de la peur |et ne s’effraie de rien.
Il ne recule pas |en face de l’épée,
23lorsqu’au-dessus de lui |cliquette le carquois,
la lance étincelante |ou bien le javelot.
24Tout frémissant d’ardeur, |il dévore l’espace,
il ne tient plus en place |dès qu’il a entendu |le son du cor.
25Dès qu’il entend la charge, |il hennit : « En avant »,
lorsqu’il est loin encore, |il flaire la bataille,
la voix tonitruante |des commandants de troupes |et les cris des guerriers.

26Serait-ce grâce |à ton intelligence |que l’épervier prend son essor
et qu’il déploie ses ailes |en direction du sud39.26 L’épervier migrateur s’arrête dans cette région au cours de son vol vers le sud au début de l’hiver. ?
27Serait-ce à ton commandement |que l’aigle monte dans les airs
et qu’il bâtit son nid |sur les sommets ?
28Il fait du rocher sa demeure |et y passe la nuit,
il établit sa forteresse |sur une dent rocheuse.
29De là-haut, il épie sa proie,
de loin, il l’aperçoit.
30Ses petits s’abreuvent de sang.
Où que soient les cadavres, |il est présent39.30 Voir Mt 24.28 ; Lc 17.37..