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Les propos des amis de Job ne sont pas justes
1Ah ! Mon souffle s’épuise,
mes jours s’éteignent :
le sépulcre m’attend.
2Je suis entouré de moqueurs
dont l’insolence |tient mes yeux en éveil.
3Porte-toi donc toi-même |garant auprès de toi
car, en dehors de toi, |qui me cautionnerait ?
4Car tu as fermé leur esprit |à la raison ;
c’est pourquoi tu ne peux |les laisser l’emporter.
5« Celui qui livre ses amis |pour qu’on les pille,
condamne ses enfants |à la misère17.5 Au lieu de : Celui qui … la misère, on pourrait traduire : on invite des amis au partage, mais on a des fils qui voient la misère.. »
6Oui, Dieu a fait de moi |celui dont tous se moquent17.6 Autre traduction : il m’avait établi pour dominer les peuples. ;
on me crache au visage.
7A force de chagrin, |mes yeux se sont ternis,
mon corps n’est plus qu’une ombre.
8Les hommes droits sont atterrés |par la façon dont on me traite,
et l’innocent s’indigne |contre l’impie.
9Le juste17.9 Il s’agit certainement de Job., malgré tout, |persiste dans sa voie ;
l’homme aux mains pures |redouble d’énergie.
10Et quant à vous |revenez à la charge :
je ne trouverai pas |de sage parmi vous !
11Mes jours sont écoulés, |mes projets sont anéantis,
les désirs de mon cœur |ont avorté.
12Ils prétendent que la nuit c’est le jour,
que la lumière est proche, |alors que les ténèbres règnent.
13Mais que puis-je espérer ? |C’est le séjour des morts |que j’attends pour demeure,
dans les ténèbres, |je dresserai ma couche.
14J’ai crié au sépulcre : |« C’est toi qui es mon père ! »
J’ai dit à la vermine : |« Vous, ma mère et mes sœurs ! »
15Où donc est mon espoir ?
Mon espérance, qui l’aperçoit ?
16Elle va descendre |derrière les barreaux |dans le séjour des morts
quand nous irons ensemble |dormir dans la poussière.