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1Le peuple qui marchait |dans les ténèbres
verra briller |une grande lumière :
elle resplendira
sur ceux qui habitaient |le pays dominé |par d’épaisses ténèbres9.1 8.23 à 9.1 est cité en Mt 4.15-16 et Lc 1.79..
2O Eternel, |tu fais abonder l’allégresse9.2 Cette traduction suppose une légère modification du texte. Le texte hébreu traditionnel a : tu as fait s’accroître le peuple.,
tu fais jaillir |une très grande joie
et l’on se réjouit devant toi |tout comme au temps de la moisson,
ou comme on crie de joie |lors du partage d’un butin.
3Car le joug qui pesait sur lui,
le bâton qui frappait son dos,
le gourdin de son oppresseur,
toi, tu les as brisés |tout comme au jour |de la défaite de Madian9.3 Allusion à la victoire de Gédéon sur les Madianites (Jg 7 et 8)..
4Toute chaussure de guerrier |qui martèle le sol,
et tout manteau |que l’on a roulé dans le sang
seront livrés aux flammes,
pour être consumés.
Un enfant nous est né
5Car un enfant est né pour nous,
un fils nous est donné.
Et il exercera |l’autorité royale ;
il sera appelé
Merveilleux Conseiller, Dieu fort,
Père à jamais |et Prince de la paix.
6Il étendra |sa souveraineté
et il instaurera |la paix qui durera toujours
au trône de David |et à tout son royaume.
Sa royauté sera |solidement fondée
sur le droit et sur la justice,
dès à présent |et pour l’éternité.
Voilà ce que fera |le Seigneur des armées célestes |dans son ardent amour9.6 Voir Lc 1.32-33..
Le jugement sur Israël
7Le Seigneur a lancé |un message contre Jacob,
et il s’abat sur Israël9.7 Jacob, Israël, Ephraïm et Samarie désignent le royaume du Nord séparé de celui de Juda depuis près de 200 ans, dont Samarie était la capitale..
8Le peuple tout entier |en aura connaissance,
le peuple d’Ephraïm, |les habitants de Samarie
qui disent, pleins d’orgueil |et le cœur arrogant :
9« Les briques sont tombées,
mais nous reconstruirons |en pierres bien taillées ;
les sycomores |ont été abattus,
par des cèdres nous les remplacerons. »
10L’Eternel a dressé contre eux
les adversaires de Retsîn
et il a excité leurs ennemis9.10 Les ennemis de Retsîn, c’est-à-dire les Assyriens de Tiglath-Piléser qui, avec les Philistins et, sans doute, des Syriens qui lui étaient assujettis et s’opposaient à Retsîn, envahiront Israël (voir 2 R 17.6). :
11les Syriens qui sont à l’orient, |les Philistins à l’occident ;
ils dévoreront Israël |à belles dents.
Mais malgré tout cela, |son courroux ne s’apaise pas,
sa main reste levée.

12Le peuple n’est pas revenu |à l’Eternel qui le frappait,
il ne s’est pas tourné |vers l’Eternel, |le Seigneur des armées célestes.
13C’est pourquoi l’Eternel |ôtera d’Israël |la tête avec la queue,
la palme et le roseau9.13 Voir 19.15 ; Dt 28.13, 44.
en un seul jour.
14Le dirigeant et le notable |sont la tête du peuple,
et le prophète |enseignant le mensonge |en est la queue.
15Les guides de ce peuple |l’égarent,
et ceux qui sont guidés |sont conduits à la ruine.
16C’est pourquoi le Seigneur |ne sera pas clément9.16 D’après le texte hébreu de Qumrân. Le texte hébreu traditionnel a : ne se réjouira pas de ses jeunes gens. |envers ses jeunes gens,
il n’aura pas pitié |des orphelins, des veuves.
Car tous méprisent Dieu |et font le mal,
tous profèrent |des propos insensés.
Mais, malgré tout cela, |son courroux ne s’apaise pas,
sa main reste levée.

17Car la méchanceté |brûle comme le feu,
qui consume les ronces |et les épines,
et elle embrase |les buissons des forêts.
La fumée s’en élève |vers le ciel en volutes.
18Par la fureur de l’Eternel, |le Seigneur des armées célestes,
le pays est en flammes
et le peuple devient |la proie du feu.
Nul n’a pitié de son prochain.
19On grappille à sa droite |et l’on reste affamé,
on dévore à sa gauche, |sans être rassasié.
On va jusqu’à manger |la chair de ses enfants9.19 Cette traduction suppose une légère modification du texte hébreu traditionnel qui a : de son bras. Quelques manuscrits de l’ancienne version grecque et le targoum ont : de son prochain..
20Manassé dévore Ephraïm,
et Ephraïm dévore Manassé,
tous les deux vont ensemble |se jeter sur Juda.
Mais, malgré tout cela, |son courroux ne s’apaise pas,
sa main reste levée.